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Le Récap du 16/11

Dernière mise à jour : 10 déc. 2020

France : une semaine sur le thème de la sécurité


Malgré les protestations et les remontrances - dont celle du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies -, le projet de loi « Sécurité Globale » était étudié cette semaine à l’assemblée et a été adopté en première lecture mardi 24 novembre. Le calendrier du gouvernement semblait donc se poursuivre sans accrocs. Cependant, la situation s’est renversée du tout au tout en quelques jours. Il y eut d’abord d’abord la diffusion le jour même de l’adoption de la loi des images de l’évacuation violente d’un camp de migrants installés place de la République dans la nuit de lundi à mardi. Puis le média Loopsider a révélé jeudi l’agression de Michel Zecler, remontant au 21 novembre et enregistrée par les caméras de sécurité de son studio d’enregistrement, qui a heurté de nombreux Français. Dans la foulée de ces évènements, le gouvernement qui paraissait jusqu’ici déterminé à ne pas dévier a du revenir en arrière à plusieurs reprises, par l’intermédiaire de Gérald Darmanin et du premier ministre Jean Castex. Il a d’abord été annoncé que la loi « sécurité globale » serait soumise immédiatement après sa ratification au Conseil constitutionnel, puis qu’un comité serait chargé de réécrire l’article 24 concernant la prise d’image des policiers, qui était au cour de la polémique. Cette séquence a pris fin cette semaine avec une vague de manifestations samedi 28 dans plusieurs villes de France comme Paris Rennes ou Lyon, comptant en tout 133 000 personnes selon le ministère de l’intérieur.

Deux enfants sur les épaules de leur parents à la manifestation de Paris samedi 28 novembre



Budget Européen : l’impasse se prolonge



Viktor orban et Mateusz Morawiecki ont réaffirmé par un communiqué conjoint jeudi 26 novembre leur volonté de bloquer le budget communautaire pour la période 2021-2027 - élevé à 1074 milliards d’euros - et le plan de relance de 750 milliards d’euros qui lui est adossé. De plus, ils refusent la procédure qui doit permettre l’endettement collectif des membres pour aider ceux qui sont les plus touchés par la crise économique, et qui a été négociée dans la difficulté, notamment auprès des « états frugaux » que sont le Danemark, la Suède, les Pays—Bas et l’Autriche. C’est notamment la garantie de joindre ces aides au respect de l’état de droit, principale cause du blocage de la Hongrie et la Pologne, qui a permis de faire pencher la balance dans ce dossier. Le deux pays d’Europe Centrale ont proposé de dissocier les débats politiques - autour de l’état de droit - et les aides, mais se heurtent à un bloc Bruxellois unanime qui a mis du temps à tomber d’accord et refuse de renégocier ce budget. Certains diplomates envisagent de proposer la fin du recours à l’article 7 qui vise les deux pays - il s’agit d’enquêter sur un état membre au sujet du respect des principes de l’Union - et, de fait, est bloqué lui aussi car il nécessite un vote unanime des états membres et que la Hongrie comme la Pologne sont en mesure d’apposer un veto concernant leur allié. La situation semble donc relativement bloquée et les diplomates Bruxellois sont loin d’être au bout de leur peine.

Regain de tensions en Iran

Alors que les sanctions américaines pèsent de plus en plus sur l’économie de la République Islamique, causant une inflation inquiétante, la presse Iranienne a annoncé cette semaine l’assassinat du physicien Mohsen Fakhrizadeh vendredi 27 novembre. Sa voiture a été attaquée en plein jour, à Absard, ville située à l’est de Téhéran, et il est mort de ses blessures à l’hôpital. Cette attaque ciblant une figure clé du programme nucléaire Iranien, haut gradé des gardiens de la Révolution, représente une nouvelle étape dans une lente escalade dont les dernières étapes ont été les assassinats du second d’Al-Qaida Abou Mohammed Al-Masri à Téhéran le 7 aout, et de Ghassem Soleimani dans une frappe américaine le 3 janvier dernier. Fakhrizadeh était soupçonné par les services secrets étrangers d’être lié au programme nucléaire militaire Iranien - qui aurait repris depuis un an - et avait déjà échappé à une tentative d’assassinat attribuée au Mossad. Ce sont encore les services secrets Israéliens qui sont accusés par le pouvoir Iranien, potentiellement au nom des États-Unis. Téhéran a par ailleurs promis une « vengeance dure » cette semaine. À deux mois de l’investiture de la nouvelle administration américaine, et alors que le président sortant Trump est plus proche que jamais d’Israel, il semblerait que sa stratégie consiste à compliquer autant que possible les relations avec l’Iran, alors que Joe Biden s’apprête à essayer de renégocier l’accord sur le nucléaire.


Mohsen Fakhrizadeh

Benjamin Milkoff


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